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[Projet CEEI-THALIM] Séance de présentation de travaux de doctorants internationaux

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Les membres participants du projet CEEI-THALIM auront le plaisir  ce jeudi d’écouter deux étudiantes de Doctorat  pour une présentation synthétique de leurs travaux en cours, hébergés à THALIM cette année: Mako Suwazono (doctorante japonaise) actuellement en  convention d’accueil  à l’UMR THALIM, Cristina Paiva (doctorante brésilienne) actuellement en bourse invitée à l’UMR THALIM qui participe aux travaux du projet CEEI-THALIM.

Présentation de travaux 

Jeudi 27 juin 2024 , de 16h à 18h
à l’INHA, en salle Mariette
(entrée sur inscription)

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“L’image de l’Autre dans la sculpture du XIXe au XXe siècle en France”

Mako Suwazono, en thèse de Doctorat sous la direction de  Marc Décimo (Nanterre, Hauts-de-Seine)

Femme des colonies(1861). Charles Henri Joseph Cordier. Buste en onyx et bronze patiné et doré sur piédouche en marbre cervelas rose, H. 96,5 ; L. 54 ; P. 28 cm; pds. 125 kg. (dont piédouche) autre dimension H. 19,5 cm (piédouche). © Musée d’Orsay, Dist. RMN-Grand Palais / Patrice Schmidt

 

Résumé : Depuis XIXe siècle, des facteurs tels que la formation des villes modernes, l’essor de sciences et la colonisation ont créé de nombreuses images de l’Autre ayant des identités différentes au cours de cette période. En particulier dans le Second Empire, des cultures et représentations non occidentales sous le regard scientifique ont été diffusées à travers l’Exposition universelle et l’ouverture de musées. Dans ces courants, les œuvres sculptées permettent une plus grande accessibilité aux sciences nouvelles comme l’anthropologie et l’ethnographie. Ces œuvres sont composées d’images non occidentales, du point de vue de l’ethnie et de la race, et sont appelées « sculptures ethnographiques », par exemple « Nègre du Soudan » (1856- 57) de Charles Cordier (1827-1909). Ces dernières permettent de réaliser des expositions publiques telles que la galerie ethnographique. Finalement elles ont gardé une certaine valeur esthétique et scientifique jusqu’au XXe siècle. Ce nouveau genre suscite de nombreuses questions et de plus en plus d’intérêt à cette époque, telles que la diversification des normes de l’Art en France, l’aspect des Arts décoratifs et le lien entre science et Art. L’exposition « Sculpture ethnographique » au Musée d’Orsay en 1992 a été le point de départ à la recherche de ce genre. Cependant, comparée à la quantité abondante de recherches concernant la peinture orientaliste, les études consacrées à ce type de sculpture ne sont pas suffisantes à ce jour. Cette thèse vise à opérer une relecture de l’histoire de l’art français à cette époque sous la nouvelle perspective, en analysant et réévaluant l’image de l’Autre dans la sculpture.

“La modernité entre les lignes : écriture et dessin dans l’œuvre et dans la collection de Mário de Andrade”

Cristina Paiva, en thèse de Doctorat sous la direction de Claudio Mubarac, à l’École de Communication et Arts de l’Université de São Paulo (ECA-USP) Programme d’Études Supérieures en Arts Visuels (PPGAV)

 

Dessin pour le roman Macunaíma, de Mário de Andrade (sans date). Cícero Dias. Crayons de couleur et encre de Chine sur papier. Collection Mario de Andrade – Institut d’Études Brésiliennes de l’Université de São Paulo (IEB-USP)

Résumé : Mário de Andrade (1893-1945) fut une figure centrale du modernisme brésilien, se distinguant à la fois comme écrivain et poète, ainsi que comme critique et chercheur dans les domaines des arts populaires, des beaux-arts, de l’architecture et de la musique. Son engagement consistait à préserver et à fusionner différents héritages culturels (indigènes, africains, européens) afin de créer des voies pour l’art moderne brésilien. Au cœur de ce projet, un conflit émergeait entre l’idéal de la création artistique libre, sans médiations, et un idéal nationaliste de l’art. C’est un dilemme auquel il sera confronté tout au long de sa vie. Dans ce sens, la relation profonde, intime et très originale qu’il entretenait avec le dessin ouvrait la possibilité de créer des voies qui échappaient souvent à ces conflits. Ainsi, l’objectif principal de cette recherche est de rassembler les écrits sur le dessin de Mário de Andrade, de les situer par rapport à ses sources iconographiques et bibliographiques potentielles, notamment en ce qui concerne sa collection de dessins, de livres et de documents abrités à l’Institut d’Études Brésiliennes de l’USP. Nous pouvons affirmer, en premier lieu, que nos découvertes d’archives confirment notre hypothèse de recherche sur l’importance croissante du dessin dans les formulations de Mário de Andrade sur les arts. Cependant, non seulement dans le domaine d’un circuit artistique restreint aux espaces d’exposition et au marché naissant qui se tournait vers l’art moderne, mais aussi dans la formulation d’un projet d’envergure pour les arts brésiliens, englobant les manifestations artistiques et culturelles populaires, indigènes et afro-brésiliennes, ainsi que la production artistique infantile.


OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Hélène CAMPAIGNOLLE (26 juin 2024). [Projet CEEI-THALIM] Séance de présentation de travaux de doctorants internationaux. CEEI. Consulté le 19 mars 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/11w5g


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