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[Exposition] Cinq (auto)portraits sonores plus ou moins in situ de Georges Perec

Réel (souvenir ?)
No ???
Bibliothèque des lettres & sciences humaines (Université de Montréal)
Deux mille vingt-trois quatre, dix heures du matin

Cette exposition collective porte sur l’écrivain français (et poète
et
verbicruciste) Georges Perec (1936–1982). Elle comporte cinq (auto)portraits
qui se rattachent chacun à un thème inhérent au travail et à la vie
de l’auteur : autobiographie, anthropologie, histoire, urbanisme
et
littérature. Chacun de ces autoportraits sonores est situé quelque part
dans
la bibliothèque des lettres & sciences humaines, et appelle des matériaux
divers que nous vous invitons à consulter (des lettres, des notes, des objets,
des images, des photographies, des livres). Un plan de salle déposé à proximité
du bureau de Perec indique l’emplacement des différentes stations.

Grand silence. Arrive l’agent de sécurité.

Par « plus ou moins in situ », nous entendons deux choses : chacun de ces
(auto)portraits est (plus ou moins) ancré dans l’espace de la bibliothèque ;
et il se pourrait que l’on triche quelquefois, que l’on ne soit pas
rigoureusement ancré dans les textes de Perec, qu’on les transforme suivant…

S. reviendra-t-elle ?

La méthode particulière de Perec dans l’élaboration de son projet Lieux
et
les contraintes d’écriture qu’il s’est fixées ont guidé notre processus commun
de recherche-création et la conception de cette installation audio-visuelle.

En 1969, Perec a choisi 12 lieux dans Paris (des rues, des places,
des carrefours, des un passages), ou bien dans lesquels il avait vécu,
ou bien auxquels le rattachaient des souvenirs particuliers.

Je change de point de vue et commande un demi.
Vous invite à écouter… à feuilleter.

Perec a entrepris de faire, chaque mois, la description de deux de ces lieux.
L’une de ces descriptions se fait sur le lieu même et se veut le plus neutre
possible. […]

Des souvenirs à peine plus anciens se rattachent à l’accident de P.

L’autre description se fait dans un endroit différent du lieu : il s’efforce
alors de décrire le lieu de mémoire et d’évoquer à son propos tous les
souvenirs qui lui viennent. […] Lorsque ces descriptions étaient terminées,
il les glissait dans une enveloppe qu’il scellait à la cire… (Espèces
d’espaces, p. 76).

Presque désert. Musique pop en fond. Elle provient du 7e étage.
Je traverse le hall et monte les escaliers…


OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Karine Bouchy (14 février 2024). [Exposition] Cinq (auto)portraits sonores plus ou moins in situ de Georges Perec. CEEI. Consulté le 20 mars 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/vuxl


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