Les cartes à jouer du savoir
Les cartes à jouer connaissent de nombreux détournements. Les savants, en particulier au XVIIIe siècle, les utilisent pour noter leurs réflexions, indexer leurs travaux, organiser leur espace de travail, construire des écrins pour minéraux ou bien y disposer des classements et des tableaux à l’état naissant. Loin de constituer des pratiques anecdotiques, ces usages détournés nous font entrer de plein pied dans une anthropologie des manières de connaître et de produire du savoir.
Comment les cartes à jouer ont-elles fait irruption dans l’univers scientifique ? En quoi leur format stéréotypé et leur sérialité ont constitué des atouts pour servir de surface d’inscription ? Que nous disent ces réemplois de la manière de noter, d’écrire, de classer, de raturer, de signaler, de se souvenir, d’indexer… ? Le fait de les mettre dans la poche permet-il de faire émerger des notations nouvelles, in situ ?
Cet ouvrage collectif permet de détailler quelques-uns de ces usages et de rapporter ces détournements à des manières spécifiques de connaître et de construire des savoirs.
Avec des textes de Ann Blair, Gwenael Beuchet, Claire Bustarret, Isabelle Charmantier, Patrick Fournier, Patrick Latour, Manon Migot, Staffan Müller-Wille, Jeffrey S. Ravel
Sous la direction de Jérôme Lamy et Jean-François Bert.
OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Laurence Danguy (15 novembre 2023). Les cartes à jouer du savoir. CEEI. Consulté le 20 mars 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/mi4v